Mississippi rêveur (reprise)

plus loin en bas du fleuve
je m’assieds tout près de l’horizon
pour allonger
entre ce soir et demain.
ce soir, à soir, la veille, je vois mieux
mon idée qui flotte vers la baie
loin de moi
et moi, je vas rester là
jusqu’à la mort
jusqu’à j’apprends à reconnaître mes torts
so cheersons à jamais
à vivre toujours une suite de mensonges
la performance,
l’écriture, rêver ou me vanter
je vas me hanter
avec ses histoires fictives
que je raconte à tout le monde
vivre chaque jour dans un délire.
les rêves n’appartiennent pas qu’aux rêveurs.
les rives n’appartiennent qu’au fleuve.
les courants n’attrapent pas que mes fatras à moi.
les menteries des gens pourris entre ici et loin là-haut
flottent doucement dans le miroitement du crépuscule.
on fait nos feux
moi, j’en fléchis devant un sur la rive.
on y ajoute nos farces, nos larmes et nos temps.
on se réchauffe avec ça à soir et proche tous les soirs.
mais avant de s’éteindre,
nos créations magiques et mystiques
se joignent au vieux fleuve.
ô vieux fleuve, prends soin de nos faussetés
de nos cendres
de nos rêves.
miracle mondain, la nuit
prends toutes nos banalités
dépose-les dans le golfe de vérités.

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