
quand le soleil levé dit mon nom
et les murs sentent du jaune et rose
je me rappelle que je rêve en noir et blanc
et que je déteste la couleur rouge
le même rouge du daim siroté
sur ma chaise dorée au soleil
qui habite mon studio au premier étage
sur la rue Jefferson, une rue grise
le monde qui veille sur moi
à travers les nuages de shisha
et mes vitres noires renaît au petit matin
et les vivantes me quittent pour s’en aller rendormir
l’orage a passé
et j’imagine deux ailes de papillon
moi au milieu
comme ma vie en surimpression
mon corps nu voltige
et mes doigts tiennent toujours des taches de peine-ture.
l’entropie de ma relation avec les couleurs journées
étourdit les autres parce que
la rue Jefferson est une rue grise
et moi, je suis l’eau couleurante
la verdure de mon thé à la menthe
mon accent et mon idée bourgeonnante
me font
dans cette ville grise
le dernier vivant.
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