
dans un pays de vernaculaire spectaculaire
la poussière flotte dans l’air du cimetière
entre Opelousas et Pacanière
le matin
elle poudre les chassis de Mikey’s Donut King
et en arrière elle ternit les tomates, les piments,
les concombres, et le ciment qui ne brillent jamais.
la poussière est plus légère que la rosée
la même poussière s’endort sur le ciment et sur la terre
qui garde les Saizan, les Celestine, les Gobert,
les Pitre, les Deville, les Thistlewhaite et les Chachere.
le soir
elle traverse la rue Landry et passe en travers
les murs des vieilles maisons
à soir, comme auparavant
pour passer la nuit chez elle, chez eux,
veiller jusqu’au réveil ayoù elle rentre…
mais avant, quitte-lé acheter un ‘tit beignet.
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