mes dents sont les seules barres de prison
qui peuvent contenir mes mots
et ma langue les libère
quand la vie coule entre mes doigts
comme l’eau trouble
verse-moi un poème
mes lèvres le gouteront et
me rappelleront les souvenirs
de la mer et les laisseront couler
maux éphémères
jusqu’à ce que mes mots
se remuent clair
comme une sauce bouillante
dans la chaudière
dans la cuisine de nos mères
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